L'ancien phare de Golfe-Juan
2 - L'ancien phare (ou la tour de Pise)
Les maisons-phares correspondaient et correspondent toujours d'une manière générale aux feux d'alignement ou de direction dont le but est de signaler un chemin dans une passe, une route entre deux îles, une direction vers un port. Elles sont donc très utiles au retour d'un périple en mer.
Il s'agit d'un édifice composé d'une maison et d'une tour carrée ou circulaire, qui lui est accolée pour permettre au gardien de s'y rendre par n'importe quel temps. Elles ont été construites entre 1840 et 1880 suivant un modèle type proposé par le service central.
Le gardien et sa famille s'entassaient dans une ou deux pièces et vivaient en autarcie grâce à un jardin et à l'élevage. Le mobilier comme les différentes fournitures étaient entièrement fourni par le service des phares de Paris.
Le travail du gardien restait limité et peu payé. C'est pourquoi " l'abonnataire " était souvent un maraîcher, un modeste vannier ou une femme de marin qui trouvait là une ressource supplémentaire.
2 - L'ancien phare (ou la tour de Pise ...)
La rade de Golfe-Juan offre une protection exceptionnelle aux marins désireux de s'abriter des caprices fréquents du Vent d'Est ou du Mistral. C'est pour cela que de nombreuses escadres françaises et étrangères viennent mouiller en toute quiétude à Golfe.
Les affaires maritimes décident en 1886 d'améliorer l'accès aux passes d'entrées EST / OUEST de Golfe-Juan afin d'éviter les passes de la pierre Fourmigue située au milieu de la rade.
La réalisation de ce phare est confiée aux ingénieurs Bougougnon et Bareste-Bardot ainsi qu'à l'entrepeneur Jean Simon Fils.
Le 15 novembre 1900, celui que nous appelons affectueusement sur ce site ''ancien phare'' est opérationnel sur le bord de mer avec une hauteur de 17 mètres avec son feu à 2 occultations toutes les 4 secondes à secteurs blancs, rouges et verts.
Malheureusement, l'étude n'ayant pas ou mal pris en compte la nature du sol sablonneux en bordure du vallon de Barraya, notre phare s'incline dangereusement au point que son déplacement est décidé dans la colline de Vallauris par décision ministérielle du 25 octobre 1922.
Le 4 avril 1923, les affaires maritimes achètent le terrain de 4 388 m² où se trouve le nouveau phare pour la somme de 10 200 Francs.
Ironie, le nouveau phare appelé phare de Vallauris (Etablissement de signalisation maritime N° 1494/000) possède l'ancienne lanterne du premier phare ainsi que son optique de 0,25 m de focale.
Caractéristiques techniques :
Hauteur au dessus de la mer : 16,80 m. Taille générale : 17 m.
Hauteure de la focale : 15,40 m avec une lanterne de 2 mètres de diamètre.
Le combustible utilisé de 1900 à 1910 est de l'huile minérale et de 1910 à 1927 de la vapeur de pétrole.
Tourelle cylindrique en maçonnerie lisse avec une corniche moulurée portant une rambarde métallique. Un logement de fonction indépendant avec jardin était fourni au gardien.