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Historique de la carte postale
HISTORIQUE des CARTES POSTALES
J'ai trouvé intéressant pour les personnes visitant ce site et/ou découvrant la cartophilie, de faire un petit historique (en toute modestie) paradoxalement méconnu par rapport à la popularité (environ 300 000 000 de cartes postales circulent annuellement en France) que connait la carte postale à travers chacun de nous.
1 - Les fonctions de la carte postale
2 - Historique de la carte postale
2.1 Apparition de la carte postale
2.2 Premières illustrations
2.3 Le tournant de 1904 : la division du recto en deux parties
2.4 L'âge d'or de la carte postale
2.5 Le déclin
2.6 Le renouveau
3 - Différentes catégories de cartes postales
3.1 Catégories de formes
3.2 Catégories thématiques
4 - La fabrication des cartes postales
1 - Les fonctions de la carte postale
Les collectionneurs (dont je fais partie), les éditeurs, les historiens ou la Poste en ont donné chacun leur propre définition. Mais il en est une que l'on doit à Albert THINLOT (1914-1992) cartophile reconnu, qui est fort simple et que l'on peut retenir en ces termes :
" La carte postale est un imprimé sur un support semi-rigide destiné à un usage postal, pour une correspondance brève à découvert. ".
Ce banal petit morceau de carton que tout le monde a un jour ou l'autre envoyé ou reçu est un formidable outil de communication unique en son genre, de convivialité, de recherche scientifique ou d'expression artistique.
L'objet ainsi défini, il est maintenant possible d'entrer dans son petit monde avec un peu d'histoire, un peu de technique que ce banal petit morceau de carton que tout le monde a un jour ou l'autre envoyé ou reçu est un formidable outil de communication, de convivialité, de recherche scientifique ou d'expression artistique.
2 - Historique de la carte postale
2.1 - Apparition de la carte postale
Il est toujours possible de faire remonter l'envoi de messages à découvert à des époques très anciennes.
Des tablettes d'argile en Assyrie du IVème millénaire avant notre ère aux billets de visite écrits sur des cartes à jouer sous Louis XIII circulent une quantité d'objets « postaux ». Mais les incunables de la carte postale apparaissent dans la deuxième moitié du XIXème siècle, ce sont des cartes commerciales en papier glacé, d'où leur nom de cartes porcelaines, qui peuvent circuler à découvert car l'administration des postes l'admet depuis 1856. Les négociants font ainsi imprimer des textes publicitaires ou " réclames " qui ne contiennent aucun message personnel. Ces pratiques ne doivent cependant pas faire oublier qu'elles ne sont que des usages. Le concept officiel de carte postale n'est pas encore né.
La naissance de la carte postale officielle
Bien que l'Angleterre fut le berceau du timbre-poste en 1837, c'est un conseiller d'Etat prussien, VON STEPHAN, qui propose, lors de la 5ème conférence de l'Association allemande des postes de 1865 à Karlsruhe, " un feuillet cartonné de correspondance devant circuler à découvert". Mais l'idée n'est pas retenue.
Il faut attendre le 1er octobre1869 pour que Emmanuel HERMANN (1838-1902), professeur d'économie politique à Vienne, reprenne l'idée et convainque l'administration postale autrichienne de l'intérêt de ce support. Il est alors utilisé pour la première fois le terme de carte de correspondance (Correspondenzkarte).
La situation en France
L'administration des Postes regarde avec bienveillance cette carte officielle, mais ne propose pas de faire de même en France.
L'idée de la carte postale officielle revient donc à un prussien et cette vérité est une vexation pour l'orgueil patriotique français. Après 1870, la France n'est pas au mieux de ses relations avec le monde germanique puisqu'une partie du territoire national vient de lui être arraché. Aussi va t-on essayer de forger de toute pièce des inventeurs français de la carte postale antérieurs aux germains. C'est sans doute dans cet état d'esprit revanchard qu'il faut appréhender l' affaire Besnardeau.
La polémique BESNARDEAU
Léon Besnardeau (1829-1914) est un modeste libraire-papetier de Sillé-le-Guillaume dans la Sarthe. Un article du Petit Journal du 30 Août 1902 va faire de ce personnage, l'inventeur de la carte postale illustrée . Celui-ci aurait eut la bonne idée de créer une carte postale pour que les soldats du camp de Conlie puissent communiquer avec leurs familles. La carte illustrée de Besnardeau fut-elle un véritable objet postal ? On peut en douter car la mention " Souvenir de la Défense Nationale " sur cette carte laisse plutôt supposer que celle-ci a été réalisée après la guerre de 1870, comme souvenir pour les soldats venus en pèlerinage au Camp de Conlie.
Besnardeau, toujours dans ce même état d'esprit de compétition avec l'Allemagne, fera éditer en 1902 un fac-similé, tiré avec la planche originale (?) de cette première carte postale. Théodore Botrel admirateur de Besnardeau lui dédiera quelques vers qui feront également l'objet d'une carte postale...
La carte de Strasbourg
En 1870, " La Société de secours aux blessés militaires des armées de terre et de mer " qui deviendra la future Croix Rouge, émet une carte pour permettre la communication entre les comités locaux de cette Société.
La ville de Strasbourg, qui sera assiégée par l'armée de Von Werder du 13 Août au 2" septembre 1870, refuse de se rendre. Le comité de Strasbourg de la Société de secours aux blessés, qui possède un stock de ces nouvelles cartes, propose au général prussien de laisser les blessés communiquer avec leur famille, mais aussi les assiégés. Le général accepte à condition que les cartes soient affranchies d'un timbre prussien de 6 Kreuzer. bien que la carte soit discrètement illustrée d'une croix rouge et n'ayant pas besoin d'être affranchie ! Ce courrier va d'abord passer la censure à Karlsruhe puis transite par Bâle !
Les premières cartes postales à circuler en France sont donc transmises par deux administrations étrangères : allemande et suisse et sont affranchies avec un timbre prussien. Bien que très utilisées par les Strasbourgeois, il ne subsiste que peu de ces cartes. Après la capitulation, on en retrouva des sacs postaux entiers, qui furent malheureusement brûlés.
Cartes " Papillon " de Metz et cartes-poste de Paris
Elles naissent également pendant la guerre de 1870, les villes assiégées faisant alors preuve d'imagination. Ces cartes-poste sont laissées aux caprices des vents par l'intermédiaire de ballons montés (Siège de Paris) alors que d'autres seront confiées aux flots de rivières dans des tonneaux étanches !
Ces exemples montrent que la carte circulant à découvert est en cette fin de siècle une préoccupation importante et qu'il n'allait falloir qu'à peine plus d'une décennie pour que les pays du monde entier l'adopte.
Cartes postales officielles en France
Le 20 décembre 1872 est votée une loi des fianances, sur proposition du Député Louis Wolowski, qui instaure officiellement la circulation de la carte postale administrative pour la France et l'Algérie.
Le 15 janvier 1873, les 2 premiers modèles paraissent :
- une, de couleur jaune, affranchie à 10 centimes, pouvant circuler à découvert dans la circonscription d'un même bureau,
- une autre affranchie à 15 centimes pouvant circuler de bureau à bureau et vendue à 7 millions d'exemplaires en une semaine.
La seule illustration que comportaient ces cartes était une frise de 4mm d'épaisseur encadrant la partie réservée à l'adresse du destinataire. Quatre autres types de cartes postales officielles voient le jour en 1873, deux autres en 1874 et deux encore en 1875.
Jusqu'en 1875, la carte postale est restée un monopole de l'administration des postes, ce qui ne signifie pas que des commerçants et des industriels n'en aient pas fait usage, à titre publicitaire, avant cette date...
Les cartes publicitaires
Dès 1873, les magasins ''A la Belle Jardinière'' à Paris firent reproduirent au recto des cartes officielles, de petites illustrations représentant leurs immeubles de la rue du Pont-Neuf. Un décret du 26 Octobre 1875 codifie l'utilisation des cartes postales, mais en libéralise la production pour peu qu'elles respectent le modèle administratif : 12 cm x 8 cm, poids entre 2 et 5 grammes, avec au recto uniquement l'adresse du destinataire et au verso la correspondance et l'illustration.
La Libonis
En 1889, c'est le lancement de la Libonis du nom du dessinateur Léon-Charles LIBONIS (1841-1901) qui l'exécute. La Société de la Tour Eiffel en édite 300 000 exemplaires lors de l'Exposition Universelle. Cinq modèles différents sont vendus à partir du mois d'août 1889. Ces cartes souvenir de l'ascension de la Tour Eiffel, pouvaient être timbrées de la première plate-forme, de la seconde ou du sommet de la Tour. C'est donc une gravure qui illustre la première carte postale. Son énorme succès va faire des émules...
Le Marseillais Dominique Piazza
Il semble être le premier à avoir commercialisé, en France, des cartes photographiques en 1891. Dès 1892, d'autres villes du sud de la France emboîtent le pas suivies de Paris. Cependant, les cartes photographiques imprimées restent excessivement rares avant 1897. C'est à cette époque que l'imprimeur Neurdein va éditer des cartes pour chaque ville importante de France et qu'Albert Bergeret, dès 1898, va produire des cartes illustrant l'Est de la France.
2.3 - Le tournant de 1904 : la division du recto en 2 partie
À partir de 1904, décision est prise d'autoriser à écrire sur le recto de la carte postale, qui à cet effet est divisé en deux parties, l'une à gauche réservé à la correspondance, et l'autre, à droite, à l'adresse.
Dès lors la photographie peut librement occuper tout le verso.
Si à l'origine, la carte postale est un document presque exclusivement postal imprimé par l'administration, à cette époque, des photographes, profitant des nouvelles avancées techniques, vendent leur production à une clientèle aisée sur les principaux lieux touristiques. La carte postale va aider la photographie à se diffuser à travers le monde et dans toutes les couches sociales. Le public pourra tellement s'approprier l'image qu'on en viendra même à faire développer des photos au format carte postale: c'est ce qu'on appelle les cartes-photos.
2.4 - L'âge d'or de la carte postale
La carte postale prend alors un essor considérable surtout avec l'Exposition universelle de Paris en 1900. Elle va connaître un âge d'or jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. À cette époque, les journaux ne comportent pas de photographies. La carte postale peut être utilisée comme un nouveau média : une espèce de télévision avant la lettre. À côté des grands éditeurs nationaux, de petits photographes locaux vont fixer pour la postérité les événements marquants, les scènes typiques de la vie quotidienne, de la vie politique etc. Des hôtels, cafés, restaurants, des commerces en tous genres, utilisent la carte postale comme moyen publicitaire : le propriétaire pose avec ses employés et sa famille devant la vitrine. Les éditeurs de cartes postales foisonnent, et le moindre buraliste du plus petit village tient à voir son nom imprimé sur les cartes qu'il ne fait en fait que diffuser pour le compte d'un grossiste de la région...
Tous ces petits moments de l'histoire locale sont aujourd'hui précieux et très recherchés.
Jusqu'au début de l'année 1904, il était interdit d'écrire au recto de la carte postale. Trois ou quatre lignes horizontales sur toute la largeur de la carte permettaient d'inscrire la seule adresse du destinataire. La photographie (au verso) ne recouvrait pas la totalité de l'espace pour permettre la correspondance du côté de l'image. On parle alors de « carte nuage » ou « carte nuageuse » : c'est ce qu'on appelle les cartes-photos.
La concurrence liée à l'évolution
Après la première guerre mondiale, la carte postale entre dans une phase de déclin. Les causes sont très certainement multiples comme par exemple :
- la photographie se développe dans la presse et les cartes postales événementielles perdent leur intérêt informatif. La revuel'Illustration ,créée en 1843, introduit pour la première fois en 1891 des photographies retouchées gravées sur bois. L'Excelsior est le premier quotidien à utiliser la photographie en 1910. Paris-Soir, pratiquement dès sa création en 1924, se distingue par ses illustrations photographiques,
- le développement de l'industrie automobile après la première guerre mondiale. La production automobile est en pleine croissance. Le touriste qui se déplace en automobile bénéficie d'une plus grande autonomie et s'éloigne davantage des hauts lieux touristiques où les cartes postales abondent,
- les appareils photographiques qui apparaissent à la fin de la guerre deviennent plus maniables et sont à un prix ''abordable''. Les touristes n'en font pas encore un usage intensif et la concurrence ne se fera qu'un peu plus tard.
- la T.S.F. (radio) dont les premières radiodiffusions publiques ont lieu en 1921. Les nouvelles circulant plus vite, la carte postale perd encore un peu plus sont rôle informatif.
Un peu de technique et d'histoire
Mais il est une cause plus importante liée directement à la carte postale elle-même.
Un procédé découvert en 1875 mais appliqué à la carte postale seulement après 1918 se généralise à partir de 1923 : il s'agit de l'héliogravure. Ce procédé plus rapide et moins onéreux va peu à peu remplacer la phototypie qui finira, malheureusement, par ne plus être utilisé en carte postale. L'héliogravure bien utilisée donne de très bons résultats. Hélas, les imprimeurs vont négliger la qualité et pendant une vingtaine d'années, la carte postale devient laide et triste. De plus, on lui donne des teintes à la mode : sépia, bleue, verte ou violette qui vieillissent mal. Le plus souvent on se contente d'ailleurs de retirages et les vues ne se renouvellent pas beaucoup.
Dans les années 50 vient l'époque des cartes brillantes à bord dentelé au format agrandi de 10,5 x 15 cm. font leur apparition via un procédé photographique appelé le bromure. Ce bromure, qui a déjà été utilisé de manière artisanale au début du XXème siècle pour les cartes photo à très faible tirage (militaires, réunions de famille, magasins, etc.) l'est maintenant à l'échelle industrielle. Les vues aériennes sont alors très prisées et l'éditeur Combier de Mâcon s'en est d'ailleurs fait une spécialité.
Les modes
Mais à cette époque les modèles automobiles et les modes vestimentaires changent vite. Pour que les cartes postales ne se démodent pas trop sur les présentoirs et puissent se vendre plusieurs années, on évite personnages et voitures sur les clichés qui font d'ailleurs la richesse des CPA animées. Cette tendance aura pour conséquence de rendre moins vivantes les vues de villes et villages.
2.6 - Le renouveau
Depuis les années 1970, un renouveau s'amorce dans l'édition des cartes postales. Les éditeurs sentant sans doute la désaffection du public pour leur production, vont tenter de le séduire avec de nouvelles images. Les cartes multi-vues, les cartes humoristiques, les cartes de fêtes, d'anniversaires, de mariages, les reproductions de tableaux ou d'affiches, toutes ces initiatives vont revivifier la carte postale.
Mais c'est surtout dans le soin qu'apportent les éditeurs, tant aux clichés (sujet, cadrage, lumière, profondeur de champs...) qu'à sa présentation (fond, couleur, typographie...), que l'on doit ce regain d'intérêt pour la carte postale contemporaine. Lorsqu'une personne achète une carte postale représentant une vue de paysage, de ville ou de village, il est important que cette vue soit la version sublimée par le photographe de ce qu'il a vu lui-même.
Technique de l'offset
Bien qu'inventée en 1904, cette technique ne sera appliquée massivement à la carte postale que dans les années 1960-70. Ce procédé est dérivé de la lithographie dont il emprunte le principe. Le support n'est plus une pierre mais une plaque de zinc puis, et plus tard, une plaque d'aluminium. Ces plaques photogravées sont obtenues par insolation sous un film appelé typon qui peut-être tramé ou non. L'impression ne se fait pas par contact direct du papier sur la plaque encrée mais par un cylindre intermédiaire.
Petit inconvénient, lorsqu'elle est fortement agrandie, la photo en offset laisse apparaître une trame formée de points de couleurs juxtaposés.
L'Aventure Carto
Créée en 1985 par Yvon KERVINIO, cette association de photographes, illustrateurs et amateurs de cartes postales a voulu retrouver l'esprit de l'édition des cartes postales du début du siècle. L'Aventure Carto s'attache, entre autres, à publier des photographies de personnages locaux dans leurs comportements quotidiens : métiers, coutumes, environnement...
Ces cartes postales à faibles tirages (150 à 300 ex.), qu'on appelle modernes actuellement (CPM), conservent des traces de la vie des terroirs pour la mémoire des générations futures. 3 000 cartes ont été ainsi publiées en dix ans. Actuellement l'Aventure Carto s'intéresse au cirque qui l'inspire pour éditer livres et cartes postales
Les grands éditeurs
Après l'avènement de la couleur dans les années 50, la généralisation des cartes multivues dans les années 60 et 70, la recherche de clichés artistiques dans les année 80, l'innovation des formats dans les années 90, les grands éditeurs essaient d'apporter un air nouveau sur la carte postale.
3 - Différentes catégories de cartes postales
En cours de mise en ligne ...
3.1 - Les catégories de formes
Voici, énumérées ci-dessous, les différentes catégories de formes existantes :
- cartes postales aniconiques,
- cartes postales dessinées,
- cartes postales « précurseurs »,
- cartes postales colorisées (par différents procédés techniques),
- cartes postales à dépliant,
- cartes postales multivues,
- cartes-photos.
Je mettrai en ligne prochainement des exemples pour chaque type de forme.
3.2 - Les catégories thématiques
Voici, énumérées ci-dessous, les différentes catégories thématiques existantes :
- cartes postales paysagères,
- cartes postales ethnologiques,
- cartes postales artistiques,
- cartes postales familiales,
- carte d'anniversaire,
- cartes postales patriotiques,
- cartes postales historiques,
- cartes postales artistiques,
- cartes postales muséographiques,
- cartes postales touristiques,
- cartes postales humoristiques,
- cartes postales aéronautiques,
- cartes postales érotiques,
- cartes postales sentimentales.
Je mettrai en ligne prochainement des exemples pour chaque thématique.
4 - La fabrication des cartes postales
Plusieurs techniques d'impression furent utilisées depuis l'origine de la carte postale jusqu'à nos jours. Il faut noter la qualité exceptionnelle de la plupart des clichés des cartes postales anciennes (CPA) du début du siècle et malgré l'amélioration des procédés d'impression on assistera à une diminution de cette qualité au début des années 30. Qualité que l'on retrouvera avec les cartes postales semi-modernes (CPSM) puis modernes (CPM).
La typographie :
Technique d'impression des premières cartes officielles, procédé utilisant les reliefs qui sont recouverts d'encre. La qualité n'est pas toujours parfaite.
La phototypie :
Technique la plus largement utilisée au début du siècle qui donne un cliché d'une excellente qualité. La phototypie ne nécessitant qu'une petite installation s'est très vite répandue, elle permet d'obtenir environ un millier d'exemplaires. Des tirages couleurs peuvent être faits à condition d'avoir autant de plaques que de couleurs employées.
La photographie :
Les photographes amateurs ou professionnels proposaient la fabrication de cartes postales. Durant l'âge d'or, entre les années 1900 / 1920, chaque libraire, chaque bureau de tabac, chaque épicerie et même les particuliers possédèrent leurs propres cartes postales. La photographie était un moyen simple d'assouvir ce besoin. Tous ces photographes nous ont légués de véritables témoignages sur la vie au début du XXème siècle, notamment à Golfe-Juan, comme vous pourrez l'apprécier dans l'album photos.
De nombreux autres procédés d'impression comme la lithographie ou l'héliogravure existèrent mais ils furent beaucoup moins employés pour la fabrication des cartes.
Aujourd'hui les cartes postales modernes sont imprimées en offset.
Plus pour aider nos amis internautes peu familiarisés avec le monde de la cartophilie, voici un petit aide-mémoire non exhaustif réalisé à leur attention. A ce titre, n'hésitez pas à me contacter si vous souhaiter rajouter des éléments supplémentaires et ce, le temps que je le complète.
Classement pas date
- CPA : carte postale ancienne : des débuts à 1918,
- CPSM : carte postale Semi-Moderne : de 1918 à 1975,
- CPM : carte postale Moderne : de 1975 à nos jours.
Classement pas procédé
- CPA : carte postale ancienne imprimée grâce au procédé de la phototypie : des débuts jsuque dans les années 1940,
- CPSM : carte postale Semi-Moderne produites par héliotypie et héliogravure entre les années 30 et 70 (les cartes à bords dentelés en sont le modèle le plus connu),
- CPM : carte postale Moderne imprimées par offset.
Identification rapide
Il est facile de dater l'utilisation d'une carte qui a voyagé par la date du cachet postal ou les indications manuscrites de son correspondant, il est cependant plus difficile de connaître la date du cliché photographique, s'il ne s'agit pas d'un événement précis. Néanmoins nous disposons de quelques astuces pour dater une carte postale :
1 - le dos de la carte : un arrêté du 18 novembre 1903 autorise l'adresse sur la partie droite et la correspondance à gauche. Si le dos de la carte n'est pas divisé alors la carte a été éditée avant décembre 1903, s'il est divisé en deux parties, alors la carte est postérieure à décembre 1903.
2 - le timbre apporte très peu d'indication car la valeur fixée à 10 centimes n'a pas changé jusqu'en 1917 !